Images cliquables (2018)
Vous pouvez lire et voir « Images cliquables », un projet texte/image dans le nouveau numéro de Voix Plurielles, la Revue de l’Association des Professeur-e-s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC). https://brock.scholarsportal.info/journals/voixplurielles/article/view/1765/1543
Merci à Catherine Parayre !
Des œuvres de Daniel H. Dugas et Valérie LeBlanc exposées en Floride (2017)
Par SYLVIE MOUSSEAU vendredi 6 octobre 2017
Avec des œuvres médiatiques en montre dans divers pays, Daniel H. Dugas et Valérie LeBlanc traversent actuellement une période qu’ils estiment floridienne. Des vidéos poétiques tirés de leur projet Flow: Big Waters font partie d’une exposition collective internationale présentée au Parc national des Everglades en Floride.
Couples dans la vie comme dans la création, ces deux artistes de Moncton ont une démarche singulière. Ils oeuvrent en art médiatique en se servant souvent du numérique comme outils de création.
Ils réalisent des vidéos qui proposent des réflexions poétiques sur des enjeux de société notamment sur l’environnement et l’avenir de l’humanité.
En 2014, ils ont effectué une première résidence d’artiste au Parc national des Everglades. Daniel H. Dugas raconte qu’ils ont parcouru l’ensemble du parc, reconnu pour sa faune et sa flore spectaculaires, afin de s’inspirer du territoire pour réaliser 12 vidéos poèmes et des marches sonores. Trois vidéos tirées de cette série qui se rapporte à la Baie de Floride ont été choisies pour l’exposition About Florida Bay.
Le vernissage de l’exposition se tient le 8 octobre. Ils sont les seuls artistes canadiens du groupe de neuf créateurs à participer à cette exposition qui est présentée à la Nest Gallery dans les locaux du Parc national.
«Il y a des artistes dans cette exposition qui sont quand même assez importants. Ce sont toutes des personnes qui ont fait des résidences d’artistes au Parc national avec l’association Artists in residence in Everglades. Il y a des peintures, des sculptures, des vidéos. Nous on présente une série de vidéos qu’on a fait au parc», a-t-il expliqué.
Leurs vidéos portent notamment sur Guy Bradley; premier garde-forestier pour l’environnement aux États-Unis. Il est décédé en 1905 pendant ses fonctions alors qu’il tentait de protéger les oiseaux contre le braconnage.
La seconde vidéo s’inspire du combat entre les espèces envahissantes dans le Parc national et la troisième œuvre se veut une réflexion sur la fragilité.
Valérie LeBlanc souligne que le parc des Everglades, qui a subi des dommages à la suite du passage de l’ouragan Irma, a été relativement épargné. Pour ces deux artistes, la Floride est presque devenue un deuxième foyer.
«On est super contents de faire partie de l’exposition. C’est une belle occasion pour nous de réaffirmer des liens qu’on a avec les gens là-bas. En plus du projet des Everglades, nous avons entrepris des projets parallèles à Miami et sur la biosphère du Parc Fundy.»
Ils retournent donc très bientôt en Floride. Appréciant le climat subtropical de la Floride, Daniel H. Dugas estime qu’il y a des liens à tisser entre cet État du sud des États-Unis et la région Atlantique. Il cite en exemple l’itinéraire des oiseaux migrateurs qui passe par les Maritimes. Le projet Flow: Big Waters devrait paraître aussi sous la forme d’un livre qui sera publié aux Éditions Prise de Parole, au printemps prochain.
Par ailleurs, Valérie LeBlanc a une vidéo qui était à l’affiche du Festival Silencio au Portugal cette semaine. Une œuvre intitulée Sablier de Daniel H. Dugas figure à la sélection du 30e Festival Les Instants Vidéo à Marseille. Ce sera présenté le 12 novembre.
Acadie Nouvelle, 7 octobre, p. 32
Deering Spring Contemporary (2017)
“Platform 450,” a transdisciplinary initiative hosted on the 450 acres of the Deering Estate, will draw together varied practices that converge on the exploration of scientific data and new technologies as they relate to our natural and historic site.
Works on display demonstrate artistic practices that use virtual reality, microscopic imagery, sea level rise modeling, and social media with artists that include: Priscilla Aleman, Archival Feedback- Thom Wheeler Castillo & Emile Milgrim, Dan Alvarez, Willie Avendano, John William Bailly, Frida Baranek, O’Neal Bardin III, Xavier Cortada, Mark Diamond, Ediel Dominguez, Maxwell Hartley, Valerie LeBlanc & Daniel H. Dugas, Home Eleven -Nelly Bonilla & Oscar Luna, Ian Honore, Peter Hosfeld, Carol Jazzar, Charles Lindsay, Richard Medlock, Luciano Rabuske, Gretchen Scharnagl, Skip Snow, Kyle Trowbridge, Freda Tschumy, Keith Waddington.
“Platform 450” Deering Spring Contemporary
Exhibit and Event Schedule for Saturday, April 22, 2017
Exhibition on view daily through June 26
Faire de la couleur un art du texte (2016)
FAIRE DE LA COULEUR UN ART DU TEXTE : UNE GÉOGRAPHIE D’INTENSITÉS DANS L’ESPRIT DU TEMPS/THE SPIRIT OF THE TIME DE DANIEL H. DUGAS – VALÉRIE MANDIA
12 juillet 2016 · par Astheure · dans Critique artistique.
Dugas, Daniel H. L’Esprit du temps/The Spirit of the Time, Sudbury, Prise de parole, 2015, 109 p.
Notre regard sur les rapports entre la peinture et la poésie est vraisemblablement teinté par la lecture qu’en a fait G. E. Lessing dans son Laocoon[1], insistant sur leur différence fondamentale : la peinture est un art de l’espace et la poésie un art du temps. L’Esprit du temps/The Spirit of the Time de Daniel H. Dugas, ouvrage bilingue publié en décembre 2015 aux Éditions Prise de parole, intéressera sans conteste les théoriciens et les artistes contemporains de l’art et de la littérature qui, comme lui, démentent cette lecture dichotomique. En effet, dans son plus récent opus, l’artiste multidisciplinaire acadien explore la peinture comme un art du temps et la poésie, comme un art de l’espace.
Ce qui retient mon attention quant à la création de ce « projet d’écriture sur la couleur » (p. 8) est précisément les différents rapports texte/image à l’œuvre dans un livre qui repense la lecture de la photo, de la couleur et de l’écoumène[2] d’une ville, soit la relation de l’humain à son milieu, à la lumière de la palette qui habite une communauté urbaine, plus précisément, à partir des différentes appellations que les fabricants de peinture donneraient aux couleurs de cette palette. Ainsi pensée, la matière colorante devient une sémantique vécue, c’est-à-dire une façon d’habiter les différents sens des mots qui servent à nommer ces couleurs. Elle « exprim[e] ce que nous sommes, maintenant, le Zeitgeist : l’esprit du temps » (p. 8), notre façon d’être dans le monde par la couleur, « chaque vie [étant] une couche, chaque décennie une couleur » (p. 15). En ce sens, chez Daniel H. Dugas, l’écoumène se transforme en atelier-monde.
De la couleur au texte
L’Esprit du temps/The Spirit of the Time rend compte du séjour du poète à Sydney en Australie lors d’une résidence d’écrivain. À l’aide des applications mobiles de différentes compagnies de peinture commerciale, sorte de cartes d’échantillons de couleurs, il a cerné les tons qui lui paraissaient « vibrer avec le plus d’intensité » (p. 8) dans les photographies prises au cours de son exploration du sud-est du continent australien. Les noms de couleurs inventoriés par les différents fabricants de peinture — haleine de lézard, douce biche, opulence — deviennent le punctum[3] de l’image, cet élément de surprise, ce détail qui surgit et qui brouille le sens de l’œuvre, ont été fédérateurs de sa démarche qui s’intéresse aux interactions entre les arts, entre les médias.
Plus ambitieux que ses autres titres où se rencontraient déjà sa poésie essayistique et ses images numériques, ce livre se distingue par sa complexité et sa richesse. Si les textes ne suscitent pas tous le même intérêt et s’il semble y avoir un déséquilibre dans l’aspect esthétique des photographies — de toute façon c’est le concept qui est intéressant et le fait que les photos s’apparentent davantage à celles d’un album de voyage ne fait que rendre de façon plus « instantanée » l’esprit de Sydney — les choix esthétiques et éditoriaux ont le mérite d’orienter notre lecture et notre compréhension du projet. Le papier mat de la version imprimée offre des teintes bien saturées et permet d’apprécier la « matière première » du texte : la couleur. Bien que le livre demeure accessible à un large
public grâce à l’édition électronique, l’édition imprimée, limitée à 50 exemplaires, permet une meilleure appréciation de ce « beau livre », décrit « à la fois [comme] un livre de photographie, un recueil de poésie et un essai lucide mais ludique[4] » que l’on pourrait aussi appeler, livre d’artiste. Peu importe la compétence du lecteur, la légende placée sous l’image intervient pour nourrir ses réflexions sur la façon dont s’est fait le passage de l’image au texte d’accompagnement. L’imbrication du textuel et du pictural se fait sur la double page. Les photos présentées sur la page de gauche sont accompagnées des appellations des deux couleurs sélectionnées dans l’image et de la source respective de chacune (Benjamin Moore, Ralph Lauren, Behr, Earthpaint, etc.), de « marqueurs » — mots-clés ayant orienté la lecture de l’image et l’écriture du texte — et d’une pastille de couleur qui engage un regard assidu, encourageant le lecteur-spectateur à localiser dans l’image la couleur contenue dans la pastille. C’est le cas, notamment, du texte « Enfer sépia » côtoyant une photo qui, au premier coup d’œil, n’apparaît qu’en noir et blanc. Où se terre la couleur rouge présentée dans la pastille? Où se cache « [l]es rivières de sang » (p. 33) annoncées dans le texte? En regardant la photographie de plus près, l’œil découvre de minuscules taches rougeâtres. Qui aurait cru que dans cette représentation d’une scène obscure d’abattoir se dissimulait un coucher de soleil à l’horizon, nom de la couleur rouge A31-6 donné par la compagnie Olympic (p. 32)?
Les rapports texte/image
La plupart du temps, le texte décrit l’image. Son rapport à la photo en est donc souvent un d’imitation : « des super yachts / amarrés / aux super quais » (p. 27), un « feu de camp » (p. 35), « [d]ans le parc du jardin botanique / les statues des quatre saisons » (p. 37), « une couverture d’un VHS » (p. 41). Parfois, le texte explique une photo plus abstraite et la recontextualise dans l’espace : « les murs » du Blackwattle Café (p. 15), « une boîte à biscuit » (p. 45), « [d]eux gouttes de vin » (p. 63).
D’autres fois encore, il complète un objet coupé par le cadrage de l’image. À titre d’exemple, « Le ciel de ciment », accompagnant la photographie de « [s]tatues d’enfants » dont on ne voit que la partie inférieure, parachève la sculpture : « Le garçon / grièvement blessé / tient un parapluie » (p. 68-69). En nommant cet accessoire, le texte dirige le regard vers des détails de l’image que tout le monde n’aurait pas décelés : le parapluie est bien présent dans l’image, accoté au mur d’un édifice.
Dugas explore toutes les possibilités que lui offrent les couleurs écrites. « Chihuahueño » (p. 51), le poème le plus ludique du recueil, devient presque inintelligible, sinon surréaliste. Le poète trace le portrait d’« un petit chien tout à fait adorable » à l’aide des noms de couleurs inventés par différentes compagnies de peinture. Si l’on avait à recomposer le portrait pictural de l’animal d’après ce texte, le chihuahua se métamorphoserait drastiquement :
« Tamia rayé autour des cheville / Cabane en bois sur les côtés / un peu de Moineau sur le visage / Peau de mouton sur sa tête / un soupçon Déesse des pêches / un grain de Vacher là-haut / sans oublier les incontournables / Sucre d’érable / Maison d’écorce Mark Twain. » Toutes ces expressions pour dire les différentes nuances compromettent l’image, la recréent, ouvrent l’imaginaire du lecteur. Le poète montre ainsi que « [le mot] est porteur de fictions, de fabrication imaginaires » (p. 9).
Une limite élastique
L’Esprit du temps/The Spirit of the Time de Daniel H. Dugas explore la limite élastique entre le langage et la couleur qui, traditionnellement, « fait apparaître de manière exemplaire les limites du discours[5] ». Déjà, en 1998, l’auteur annonçait son désir de lire le temps dans la peinture : « lis-moi l’avenir / dans les nuances des couleurs / qui dansent / dans les pots des vidanges d’huile / lis-moi la peinture des maisons / qui s’écaillent / et qui sèchent au soleil[6] ».
[1] G. E. Lessing, Du Laocoon, ou des limites respectives de la poésie et de la peinture , traduit de l’allemand par Charles Vanderbourg, Paris, Antoine-Augustin Renouard, 1802 [1766].
[2] Terme utilisé par le géographe Augustin Berque.
[3] Notion développée par Roland Barthes dans La chambre claire : note sur la photographie, Paris, Cahiers du cinéma, 1980.
[4] Prise de parole, dossier L’Esprit du temps/The Spirit of the Time.
[5] Bernard Vouilloux, De la peinture au texte : l’image dans l’œuvre de Julien Gracq , Genève, Librairie Droz, 1989, p. 50.
[6] Daniel H. Dugas, « Lis-moi l’avenir », La limite élastique, Moncton, Perce-Neige, 1998, p. 76.
À propos…
Crédit photo : Éditions Prise de parole.
À la croisée de la littérature et de la peinture, les recherches de Valérie Mandia ont pour champs d’intérêt les rapports entre les deux paroles artistiques ainsi que la figure de l’auteure-artiste. Ayant étudié les arts visuels et la littérature à l’Université d’Ottawa et terminé en 2012 une maîtrise en création littéraire, Valérie Mandia prépare aujourd’hui une thèse de doctorat (FQRSC) où elle réfléchit sur l’intermédialité à l’œuvre chez Leonor Fini.
Notes de terrain – São Paulo (2015)
J’ai eu l’occasion de me rendre à São Paulo en compagnie de Valerie LeBlanc où nous présentions au festival FILE 2015 une vidéo issue de notre projet FLOW : BIG WATERS. Ce voyage a été une occasion de rencontres et de réflexion. Voici deux événements, deux moments qui m’ont marqué.
L’heure de Brasilia : nous ne sommes pas seuls
L’heure de l’Atlantique donne souvent l’impression d’être isolé du monde. Sur la carte des fuseaux horaires de l’Amérique du Nord, les provinces maritimes semblent être à l’écart, et ce même si plusieurs îles des Caraïbes font partie de cette zone. Cette isolation n’est pas néfaste en soi, elle a contribué à définir le caractère unique des habitants de la région. Comme on le dit : There are good times, there are bad times and there are the Maritimes.
Lorsque je suis arrivé à São Paulo, je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait pas de décalage horaire. Au Brésil, l’heure de l’Atlantique porte un autre nom, c’est l’heure de Brasilia. Tout à coup, je sentais l’énergie humaine de toute la ville battre à l’unisson avec les Maritimes. Nous n’étions plus seuls. Nous nous levions à la même heure, nous mangions en même temps, l’heure de pointe était la même dans les deux zones. Nous et la métropole de l’Amérique latine.
Il faudrait toutefois préciser que notre cohabitation n’est pas une condition permanente : nous vivons dans la même zone du mois de mars au mois d’octobre. Lorsque l’heure de l’Atlantique bascule de l’heure d’été à l’heure d’hiver et que l’heure de Brasilia fait la même chose, mais inversement, notre synchronisme euphorique, cesse. Mais rien n’est perdu, comme l’état de l’Amazonas n’observe pas l’heure d’été nous pouvons continuer de rêver en nous rattachant cette fois à Manaus et au temps immuable de l’heure de l’Amazone.
Réalité virtuelle vs réalité actuelle : nous sommes seuls
São Paulo est une grande ville. Une ville Big Bang qui s’étend de tout côté. Le soleil plombe sur l’avenue Paulista, l’air est rempli d’odeur subtile. La musique émane d’un peu partout. Une motocyclette passe, un homme appuyé contre une balustrade écoute une partie de football sur son petit transistor. Il sourit. Les ondes radio nous enveloppent.
São Paulo, la ville sans publicité, est recouverte de graffitis, d’alphabets inconnus, de jets d’encre explosifs. Il n’y a pas de Ralph Lauren, pas d’images de BMW, seulement une succession de tags mystérieux. Une tête verte aux yeux argentés nous regarde.
Les musées et les galeries d’art semblent être bondés en permanence. Les files d’attente s’étirent comme des rubans d’ADN. L’exposition FILE 2015 ne fait pas exception. Le public est au rendez-vous. L’œuvre qu’on retrouve sur la couverture du catalogue porte le nom de SWING, une installation immersive où les spectateurs sont invités à utiliser une balançoire pour découvrir un monde nouveau. L’opératrice, une bénévole, invite les spectateurs à s’asseoir en s’assurant que les lunettes stéréoscopiques sont bien en place. Elle met en marche l’application chronomètre de son iPhone (chaque spectateur a droit à deux minutes) et retourne s’asseoir sur sa chaise. Comme j’attends mon tour pour aller me balancer, j’observe autant ceux qui sont sur la planche que l’opératrice. Pendant que les secondes du chrono disparaissaient, elle est occupée à échanger avec ses amis sur Facebook. Elle envoie des messages textos de façon endiablée jusqu’à ce qu’un petit son de cloche la ramène au devoir. Elle se lève et s’occupe du transfert de spectateurs.
Il y avait quelque chose d’étrange, de la voir et de nous voir vivre des choses si différentes. Nous (dans le monde 3D de l’impossible futur) et elle (dans le quotidien de ses échanges). Il était impossible de savoir si nos trajectoires allaient se croiser ou si nous allions rester seuls dans chacune de nos bulles.
*
AnthropoScene Schedule (2015)
Exhibition March 4 – 24
CAS Gallery. 1210 Stanford Drive. Coral Gables, FL
Panel Discussion March 4 9am-12pm
Ungar Building 230 C/D. 1365 Memorial Drive
Lunch/Gallery Tour March 4 12:30-1:30 pm
CAS Gallery. 1210 Stanford Drive. Coral Gables, FL
Workshops March 4 2-5 pm
CAS Gallery. 1210 Stanford Drive. Coral Gables, FL
Opening Reception March 4 5:30-7:30 pm
CAS Gallery. 1210 Stanford Drive. Coral Gables, FL
SCHEDULE OF EVENTS
MARCH 4
PANEL DISCUSSION
UNGAR 230 C/D. 1365 MEMORIAL DRIVE. CORAL GABLES. FL
with artists
Daniel Dugas
Felice Grodin
Valerie LeBlanc
Lucinda Linderman
Deborah Mitchell
Skip Snow
Keith Waddington
8:30 am – 9:00 am Registration/Coffee Service
9:00 am – 9:15 am Welcome and plan for day: Gina Maranto and Keith Waddington
9:15-9:45 am Opening remarks: Skip Snow
9:45-10:00 Keith Waddington
10:00-10:30 Valerie LeBlanc and Daniel Dugas
10:30-10:45 Skip Snow
10:45-11:00 Break
11:00-11:30 Deborah Mitchell
11:30-12:00 Discussion with all artists moderated by Felice Grodin and Lucinda Linderman
WORKSHOPS AND EXHIBITION OPENING
CAS GALLERY. 1210 STANFORD DRIVE. CORAL GABLES. FL
with artists
Daniel Dugas
Felice Grodin
Valerie LeBlanc
Lucinda Linderman
Susan Silas
Skip Snow
Keith Waddington
12:30 pm – 1:30 pm Buffet Lunch and Tour
(Tour at 1 p.m.)
2:00 pm – 5:00 pm Concurrent workshop sessions
5:30 pm – 7:30 pm Opening reception: anthropoScene exhibition
anthropoScene is a semester-long exploration of this new era sponsored by the Leonard and Jayne Abess Center for Ecosystem Science & Policy and the College of Arts and Sciences of the University of Miami with participation by Artists in Residence in the Everglades.
IDENTICUS (2013)
Mots clés : marketing, atavisme, design, mèmes
Les images qu’on nous propose se ressemblent toutes, elles ont quelque chose de familier, des traits communs. C’est tellement étonnant qu’on pourrait penser que l’ensemble du patrimoine visuel est créé par une seule et même personne. Atavisme vient à l’esprit, mais est-ce possible? D’où vient donc cette profusion de pieuvres, de lapins, de fantômes ou de chevelus géants qui envahissent toutes les surfaces, tous les écrans de notre monde moderne? Quel est le dessein de toutes ces ressemblances? Est-ce que ces images sont apparues simultanément comme des représentations emblématiques de ce que nous sommes, comme des vérités impossibles à écarter ou sont-elles des inventions mercatiques? Est-ce que l’universalité qui les imprègne est une faim qui les force à dévorer tout ce qui pourrait les mettre en danger, tout ce qui nous entoure?
Nous sommes devenus, grâce aux agences de marketing, un seul et unique souffle, un seul geste, mus par le même désir et le même rêve. Et c’est toujours le même geste, le même discours, la même idée qui passe devant et repasse derrière. Le sentiment d’avoir déjà vu, d’avoir déjà compris renforce non seulement notre dépendance et notre attirance vers l’objet, mais aussi notre joie d’exister dans l’objet. C’est ce qu’on appelle un développement continu des sentiments ou plus communément : un courant. L’eau passe devant nous et nous emporte jusqu’au bas de la vallée puis dans l’océan. Et nous voilà tous réunis dans cette grande mêmeté [1], dans cette étrange solitude d’être ensemble, où la suite des idées impose béatement ses variations. Un naufrage dans deux gouttes d’eau.
Combien de fois allons-nous nous retrouver devant la même illustration, devant le même design, le même site web avant de suspecter la noyade ou l’étranglement?
Daniel Dugas
Le 12 juillet 2013
[1] D’après le Littré, Mêmeté est un mot qui a été proposé par Voltaire en place du mot scientifique identité, mais qui n’a pu s’établir. Je l’utilise plutôt dans le sens de mémétique. Voir memetique.org: Mème (Dictionnaire d’Oxford) : élément d’une culture susceptible d’être transmis par des moyens non génétiques, notamment l’imitation.
Cafe Poet at the Blackwattle Cafe (2013)
I am very happy to announce that the Blackwattle Cafe will be hosting my cafe poet residency! It is an amazing place located directly on the Blackwattle Bay, Sydney Harbour. The house was formely known as the Bellevue.
I will be at the cafe twice a week starting on Wednesday, May 1st!
Here is the website for the project: http://dhdugas.tumblr.com/
THE SPIRIT OF THE TIME
A colour based text & image project by Daniel Dugas
The existence of colours precedes classification and human evolution on this planet. Sunsets were red and leaves were green long before their hues could be expressed in words. Colours are defined by pigmentation; a blue pigment is blue because it absorbs all of the colours except blue. Unlike pigments, words carry elements of realities but also aspects of fictions, of possible futures, as well as colour. Words are the vehicles that move the emotions, the symbols of our desires and our hopes, the emblems of our determination to face reality and trials. The names of colours are cultural reflections of certain moments in a timeline. They express the way we were, the way we are; THE SPIRIT OF THE TIME: the Zeitgeist, or the way we would like to be tomorrow.
Pantone, a corporation known for its colour systems and technology for design industries, understands this very well. In 2000, it inaugurated its Color of the Year program. This annual affair, rooted in marketing and mercantilism, has become a major influence on fashion. As a follow-up to 2011’s Honeysuckle, ‘a vibrant reddish-pink, perfect to ward off the blues’, Pantone Color Institute announced that Tangerine Tango had been selected to be the 2012 Color of the Year, ‘This spirited reddish orange, continues to provide the energy boost we need to recharge and move forward.’[1]
THE SPIRIT OF THE TIME will be a transmutation of the marketing landscape into a poetic landscape. By using commercially available color palettes as base material – swatches from Pantone, Martha Stuart, Behr, Sherwin-Williams and others – I intend to create a series of haiku-like short texts. Questions of subversion versus established social order is at the root of the project. From the collision of what is transmitted and what is received I would like to examine the fragile reality of existence in which we live. What can be said of colours with names such as Gypsy Moth, Powder Puff or Chocolate Cosmos?[2]
RESIDENCY AND EZINE
This project will be developed in the framework of a residency. I have been invited by Australian Poetry to participate in a six months residency through their Café Poet Program. This writing residency is for six months, from May 2013 to October 2013.
I have also been invited by JUICYHEADS, a New York based ezine / website, to be one of their poetry columnists. I will be contributing texts from THE SPIRIT OF THE TIME every two weeks for the duration of the residency.
WRITING PROCESS
I plan to write in one or the other of either French or English and to translate the texts to create a bilingual body of work. I envision my writing process to be divided into four steps:
1. Pick a pigment-sample from a colour palette.
2. Find an example in the city (Sydney) or the surrounding area of a colour that closely resembles the chosen pigment-sample. Take an image of the location as a mnemonic device.
3. Write a text at the Blackwattle Cafe.
4. Translate the text.
[1] http://www.pantone.com/pages/pantone/category.aspx?ca=88
[2] Sample colours from Complete Paint Palette – Martha Stewart Living
Cafe Poet au Blackwattle Cafe (2013)
Je suis très content d’annoncer que le Blackwattle Cafe sera l’hôte de ma résidence d’écriture. C’est un endroit tout à fait fantastique situé directement sur le bord de la baie Blackwattle dans le port de Sydney. La maison était connue autrefois sous le nom de Bellevue.
Je serai au café deux fois par semaine et ça commence mercredi prochain, le 1er mai !
Voici le site web pour le projet : http://dhdugas.tumblr.com/
Description du projet
L’Esprit du temps
Un projet texte-image par Daniel Dugas
L’existence de la couleur précède l’exercice taxinomique qui voudrait la cerner. Elle précède l’évolution humaine sur cette planète. Les couchers de soleil ont toujours été rouges, les feuilles des arbres ont toujours été vertes, et ce bien avant que les mots aient pu les circonscrire.
Les couleurs sont définies par la pigmentation : un pigment bleu est bleu, car il absorbe toute les couleurs sauf le bleu. Les mots, comme les pigments, portent en eux des éléments de la réalité physique qui nous entoure, mais ils sont également porteurs de fictions, de constructions imaginaires qui n’ont pas de modèles dans la réalité. Les mots sont les véhicules qui transportent les émotions, les symboles de nos désirs, de nos espoirs. Ce sont les emblèmes de notre détermination à affronter le réel. Les noms donnés aux couleurs sont des réflexions culturelles, des images-miroirs de notre société. Ils expriment ce que nous sommes, maintenant, le Zeitgeist : l’esprit du temps.
Pantone, une société connue pour ses systèmes de couleurs et ses nuanciers, a très bien compris ce phénomène. En 2000, l’entreprise a inauguré son programme Couleur de l’année. Cette opération annuelle, enracinée dans la commercialisation et le mercantilisme, est rapidement devenue une influence majeure dans le milieu de la mode. Pour succéder au Rose Chèvrefeuille, l’institut Pantone vient d’élire comme couleur de l’année 2012, le Tango mandarine.
L’Esprit du temps est un projet de transmutation du paysage publicitaire en paysage poétique. En utilisant les cartes des échantillons de couleurs disponibles dans le commerce — les nuanciers de Pantone, Martha Stuart, Behr, Sherwin-Williams —, j’ai l’intention de créer une série de courts textes qui se situera entre la satire et l’ironie. Je tiens à explorer la fragile réalité du monde dans lequel nous vivons en examinant l’écart entre l’encodage des messages publicitaires et le décodage de ces messages par le public. Car que peut-on dire d’une société qui baptise ses couleurs de noms aussi évocateurs que Mur d’école, Étincelle d’amour ou Croûte de biscuit Graham[1]?
Résidence et webzine
Ce projet de création se développera dans un contexte de résidence. J’ai été invité par l’association Australian Poetry à participer au programme Cafe Poets. Cette résidence d’écriture de six mois aura lieu de mai 2013 à octobre 2013. Je serai en résidence au Blackwattle Cafe, à Sydney.
J’ai également été invité par JUiCYHEADS[2], un webzine de New York à écrire des chroniques sur la poésie. Des textes extraits de L’Esprit du temps seront publiés sur une base bimensuelle, et ce pour toute la durée de la résidence. Je joins une lettre d’invitation de Pamela Heller, la directrice éditoriale de JUiCYHEADS.
Processus créatif
Les textes seront écrits en français et traduits en anglais. Ce processus créatif sera divisé en quatre étapes :
1. Sélectionner un pigment dans un des nuanciers ;
2. Trouver un exemple, dans la ville ou la région environnante, d’une couleur se rapprochant du pigment sélectionné. Prendre une photo du lieu comme outil mnémonique ;
3. Écrire un texte au Blackwattle Cafe de Sydney ;
4. Traduire le texte.
[1] Échantillon de la palette de couleur de Martha Stewart Living.
Au large des objets perdus – version numérique (2012)
La version numérique de Au large des objets perdus est maintenant en vente à L’Entrepôt numérique : http://vitrine.entrepotnumerique.com/publications/13093-au-large-des-objets-perdus
Le recueil contient 11 images, en voici quelques-unes :
Daniel H. Dugas
Archives
Blogroll
- A.I.R. Vallauris
- ACAD
- Adobe additional services
- Adobe Creative Cloud
- AIRIE
- Amaas
- Amazon Author Central
- ARTothèque
- Australian Poetry
- Basic Bruegel
- Bitly
- CCCA
- CDBaby
- Cycling 74
- Dissolution
- Éditions Prise de parole
- Emmedia
- eyelevelgallery
- FAVA
- Festival acadien de poésie
- Festival FRYE Festival
- FILE – Electronic Language International Festival
- Freeware list
- Fringe Online
- Galerie Sans Nom
- Gotta Minute Film Festival
- Instants Vidéo
- JUiCYHEADS
- Kindle Direct Publishing
- Klondike Institute of Art and Culture
- La Maison de la poésie de Montréal
- La Maison de la Poésie et de la Langue française Wallonie-Bruxelles
- Laboratorio Arte-Alameda
- Le Centre Jacques Cartier
- Liberated Words
- Maison Internationale de la Poésie – Arthur Haulot
- MediaPackBoard
- Miami Book Fair International
- Monoskop
- Mot Dit
- NSCAD University
- Paved Arts
- PoetryFilm
- Portail des auteurs du Nouveau-Brunswick
- RECF
- Revue Ancrages
- Salon du Livre du Grand Sudbury
- Sculpture Space
- Subtropics.org
- Sydney college for the arts
- The Centre for Contemporary Canadian Art
- The New Gallery
- Trevigliopoesia
- tumbler-documents
- V Tape
- Valerie LeBlanc
- VideoBardo
- Void Network-Κενο Δίκτυο
Categories
- #covidpoèmes
- Advertisement
- AIRIE
- Ancrages
- anthology
- Anthropocene
- Architecture
- Around Osprey
- art
- Article de presse
- arts visuels
- audio
- Australian Poetry
- Basic Bruegel Editions
- Book
- book fair
- Cafe Poet Program
- Ce qu'on emporte avec nous
- Citations gratuites
- Collaboration
- commentaire
- commentary
- Compte rendu
- conférence
- Conservation Foundation of the Gulf Coast
- COVID-19
- Critique littéraire
- culture
- Daniel Dugas
- Design
- Édition Michel-Henri
- Éditions Perce-Neige
- Éloizes
- Emmedia
- emoji etc | émoji etc
- Environnement
- essai
- essay
- Everglades
- Exhibition
- festival
- Festival acadien de poésie
- Festival Frye Festival
- FIPTR
- Flow: Big Waters
- Fundy
- Habitat
- installation
- Instants Vidéo
- interactivity
- journal
- JUiCYHEADS
- Kisii
- L'Esprit du temps
- laptop
- Leaving São Paulo
- lecture
- Livre
- logos
- Magazine
- Miami Book Fair
- Moncton 24
- novel
- OASIS
- oil spill
- perception
- performance
- Photo
- poésie
- Poetic Licence Week
- Poetry
- politics
- politique
- press
- Prise de parole
- Revue Ancrages
- salon du livre
- sculpture
- Sculpture Space
- sound
- Souvenirs
- Spirit of the Time
- Style & Artifacts
- Symposium d'art/nature
- talk
- television
- The New Gallery
- Uncategorized
- Valerie LeBlanc
- vidéo
- vidéopoésie
- Videopoetr/Vidéopoésie
- videopoetry
- visual arts
- What We Take With Us
- youth literature