Standard de vérité (2014)

Standard de vérité / Standard of Truth has been included in this year’s Liberated Words Festival.
It will be screened on September 13th at the BRISTOL 2014 FESTIVAL.
http://liberatedwords.com

Excerpt: Children do not have any archives, they are born free. They do not have to worry about all of those boxes of paper stating this or that truth, they do not have to pay storage fees, or check the levels of relative humidity in the vaults. The past has not yet arrived. They have nothing else than life ahead of them. The meaning that flows in their veins is not saturated with antibodies; they are made of oxygen. Maybe that is why they have big smiles.

Here are the people who will be having their films on the theme of ‘Memory’ screened in Liberated Words on 13th September as part of the Bristol Poetry Festival. It’s a great line up. Patrice Etienne, Hala Georges, David Richardson, Tamsin Taylor, Sheila Packa , Edward Kulemin, Chaucer Cameron, Susanne Wiegner, Keith Sargent, Robert Peake, John Scott, Marc Neys, Matt Mullins, Daniel Dugas, Suzie Hanna, Don Carey, Rhianna Edwards, Trama Afona, Kate Sweeney, Diana Taylor, Meriel Lland, Irina Nedelcu, Antonio Alvarado, Helen Dewbery. for ticket information please follow the link below.
http://www.poetrycan.co.uk/component/content/article/18-news-frontpage/628-brispofesta-2.html

Des ravins au bout des lèvres (2014)

Après quatre ans de travail, voici Des ravins au bout des lèvres, un projet d’écriture sur la mémoire et le doute, sur l’oubli et le souvenir.

Il y a bien entendu le drame de la maladie de l’Alzheimer – le livre est dédié à Auguste Deter, la première patiente à recevoir en 1901, un diagnostic de cette maladie – mais il est aussi question de l’histoire de l’imprimerie, de la menace des insectes bibliophages qui dévorent lentement les fonds d’archives, de l’art de la classification, de la mémoire absolue, de la mémoire artificielle, du stockage de l’information et de la photographie, technologie de la mémoire.

L’idée d’écrire ce livre m’est venue voilà quatre ans déjà, alors que je transférais des données informatiques. L’ère numérique nous a propulsés dans une situation des plus singulière où le vieillissement de la population et les pertes de la mémoire encourue par celle-ci coïncident avec une accélération et une prolifération de toutes les mémoires artificielle. L’évanescence de la mémoire virtuelle est quelque chose de relativement nouveau qui nous incite à articuler de nouvelle façon d’approcher le passé, mais aussi de nouvelles façons d’envisager le présent et l’avenir.

J’ai voulu, parce qu’il s’agit de la mémoire, nommer ce qui m’a inspiré, ce qui m’a guidé, et les sources sont nombreuses. Ce réseau de reconnaissance se présente sous l’aspect d’une fouille archéologique, composée d’une multitude de strates. Il y a bien sûr les poèmes, mais il y a aussi des notes qui mettent en lumière certains aspects du processus d’écriture. À cela s’ajoute un index ludique qui pourrait être « un point de départ pour les lecteurs gauchers » comme le disait Matthew Goulish. Et parce que le livre parle de la mémoire et des trous de mémoire, le livre est aussi transpercé d’un trou.

Le lancement a eu lieu au Café Aberdeen le 24 avril 2014.

Compte rendu par Catherine Parayre (5 décembre 2015)