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Sep 22, 2020
admin

Rabbit Brook (2020)

La ville de Moncton tenait hier une séance publique sur la proposition de rezonage du 211, chemin Mapleton (restaurant Skipper Jack’s). Je suis très content que le plan visant à couvrir une partie du ruisseau de Rabbit Brook ait été rejeté. Je m’opposais au rezonnage et je prévoyais participer à la séance, malheureusement, une urgence m’en a empêché. On m’a dit que mon texte avait été distribué aux personnes présentes. J’ai pensé le publier ici :

Le sentier Ruisseau Rabbit à Moncton fait tout au plus trois kilomètres et demi de longueur. Ce n’est pas l’un des grands sentiers de l’Amérique du Nord, mais je l’emprunte régulièrement, il traverse mon quartier. Une des sections, que j’aime particulièrement, longe le ruisseau, à cet endroit on a presque l’impression d’être en forêt.

Étant donné que le sentier est si petit, il me semble que sa dégradation, pour créer plus de place de stationnement, devient quelque chose de symbolique. Pourquoi s’acharner sur les plus petits ou les plus faibles sinon pour démontrer que le pouvoir de l’être humain est supérieur ? D’une certaine manière ce petit lopin de terre est le symbole de la résilience de la nature et de le détourner de « sa » nature serait le rendre muet.

D’après Jean-Guy Leger, Coordinateur des transports pour la Ville, 4,6% de la superficie totale de la ville de Moncton est couverte par des aires de stationnement pour automobiles. Ce chiffre est atténué évidemment par de larges zones boisées qui entourent la ville et qui font partie de son territoire. D’après ce que j’ai pu comprendre, aucune analyse n’a étudié le pourcentage de stationnement dans la zone développé à l’exception du centre-ville. Et là, la situation est dramatique. Toujours d’après Monsieur Leger, la surface de stationnement totale est de 42%! Notre ville est un stationnement à ciel ouvert où les piétons esquivent Toyota et Ford F-150.

« A Pattern Language » est un essai écrit en 1977 sur l’architecture, l’urbanisme et l’habitabilité communautaire. Dans le chapitre intitulé « Nine Per Cent », on dit qu’il n’est pas possible de créer un environnement pour les humains lorsqu’on utilise plus de 9% du territoire pour le stationnement.

Et puis, ce n’est pas seulement le parcage qui est problématique. Récemment, la ville de Moncton adoptait une motion visant à en faire davantage pour lutter contre les changements climatiques. C’était une belle initiative, mais un mois seulement après avoir timidement balbutié l’urgence climatique, le département d’ingénierie de la Ville proposait de réduire le nombre de trottoirs, qui seraient trop coûteux à entretenir.

On semble être d’accord, la ville pourrait être plus verte et plus humaine, mais créer encore plus de stationnements n’est pas une action ni responsable ni visionnaire. C’est pour cela que j’enjoins la ville, ma ville, à ne pas détruire ce petit bout de verdure. Oui, il y a des déchets qui s’y accumulent, je le vois régulièrement, mais il bon de noter qu’il n’y a à cet endroit aucune poubelle. Et dans le fond, on le sait tous, ce n’est pas ce petit ruisseau de rien du tout qui jette les sacs de chips et les tasses de café Tim Horton dans le ravin, ce sont nous, les humains.

Daniel H. Dugas

May 24, 2020
admin

Sur la route (2020)

Le sentier Ruisseau Rabbit à Moncton fait tout au plus trois kilomètres et demi de longueur. Ce n’est pas l’un des grands sentiers de l’Amérique du Nord, mais je l’emprunte régulièrement, il traverse le territoire, la zone où je vis. Une des sections, que j’aime particulièrement, longe le ruisseau; à cet endroit on a presque l’impression d’être en forêt.

Sur les sentiers
L’autre jour alors que je marchais dans le petit boisé, j’ai entendu quelqu’un siffler bruyamment. Comme je ne savais pas d’où provenait l’avertissement, j’ai regardé instinctivement à ma droite, vers les cours arrière des maisons qui bordent le sentier, en pensant que quelqu’un appelait son chien. À ce moment, un autre sifflement plus fort s’est fait entendre. J’ai regardé derrière moi et un Eddy Merckx, un Lance Armstrong local, habillé en tenue de compétitions me dépassa en trombe. Il devait faire entre trente et trente-cinq kilomètres à l’heure. Je me suis tassé sur le côté en le regardant passer.

Si on voyait ces mêmes ratios de vitesse transposés sur les routes, nous serions tous sidérés par leur ampleur. La marche normale et dynamique se situe à une vitesse médiane de 5 km/heure et la vitesse normale standard à vélo est de 20 km/heure. Si je marche à 5 km/heure et que le siffleur arrive à trente-cinq kilomètres/heure, il va sept fois plus vite que moi. Allons maintenant sur l’autoroute où la vitesse est limitée entre 60 et 100 km/heure. Une automobile roule, disons à 100 km/heure, une autre voiture klaxonne derrière, et la dépasse à 700 km/heure. C’est évidemment trop vite et je suis convaincu que ça ne serait pas toléré. Malheureusement, pour les piétons, c’est quelque chose qui arrive assez souvent.

Même si la majorité des cyclistes partagent les sentiers avec les piétons de façon respectueuse, il y en a plusieurs qui utilisent ces chemins comme des pistes de course avec les piétons comme obstacles dynamiques. Mais ça, ce n’est pas nouveau, dans la chaîne alimentaire des modes de transports, le prédateur alpha est l’automobiliste, le cycliste – quoi qu’on en dise – est en deuxième position. Le piéton lui fait office de phytoplancton, ou de zooplancton. Parce qu’il est le moins rapide, il est dans le chemin de tout le monde – même sur les trottoirs qui lui sont pourtant réservés.

Sur les trottoirs
Dans la nouvelle normalité dans laquelle nous nous vivons, plusieurs d’entre nous avons remarqué que les trottoirs ne sont pas très larges. Il est impossible de garder une distanciation sociale sur 4 pieds de largeur. Si l’on y ajoute des bicyclettes, le problème est vite décuplé. Parce qu’elles ont des roues, la solution la plus logique est de voir ces vélos circuler sur les routes. La ville de Moncton a même un arrêté (no T-410[1]) où il est stipulé qu’il « est interdit d’utiliser un trottoir autrement que pour un usage piétonnier […] » En 2012, la police de Moncton a resserré brièvement les règlements et donné quelques contraventions, mais il semble que depuis il y a eu un relâchement considérable[2].

À toute les fois que je vois un cycliste s’approcher sur un trottoir, je me demande pourquoi il a pris cette décision. Pourquoi rouler sur un trottoir avec des trous et des bosses lorsqu’une piste cyclable existe juste à côté? C’est un grand mystère qui s’explique peut-être par la peur d’être happés par un véhicule. Ce qui est étonnant et déconcertant tout à la fois, c’est qu’ils n’ont aucune crainte de nous frapper, le danger n’existe que pour eux. Nous, les piétons, nous ne sommes qu’une espèce en voie de disparition, une extinction qui n’arrive pas assez rapidement pour certains.

Daniel H. Dugas
le 22 mai 2020

[1] ARRÊTÉ no T-410, Ville de Moncton
http://www5.moncton.ca/docs/bylaws/By-Law_T-410_Use_of_Streets-arrete_utilisation_rues.pdf

[2] Moncton police crackdown on cyclists
https://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/moncton-police-crackdown-on-cyclists-1.1267573

 

Oct 19, 2019
admin

Sans un mot ni même une larme (2019)

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Sans un mot ni même une larme, Moncton vient de perdre un autre espace vert. Les rouleaux compresseurs et l’asphalte des entrepreneurs ont eu raison de ce petit lopin de terre situé devant l’hôpital anglais de la ville. Il y avait dans ce parc quelques sentiers, quelques arbres, des bancs, tous rasés maintenant pour faire place à la noirceur du bitume.

Entre ce nouveau stationnement et le trottoir subsiste un monument commémoratif de l’école Beauséjour, le premier établissement scolaire de langue française dans la ville. C’est là, dans ce parc que s’érigeait la « Beauséjour School » devenu quelques années plus tard l’école Beauséjour. Est-ce que bientôt on voudra, pour créer un ou deux espaces supplémentaires de stationnement, déplacer ce monument vers la périphérie?

Notre appétit pour le parking n’est pas un malaise, mais une maladie. La condition qui nous afflige aura, semble-t-il, le dernier mot.

Voir: Le souvenir d’une école, 6 octobre 2008
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/413603/nb-ecole-beausejour

Oct 10, 2019
admin

Maintenant qu’on a bien marché (2019)

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Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose.
Nietzsche

Maintenant qu’on a bien marché et que la ville de Moncton a signalé son appui au mouvement pour sauver la planète, il serait bon de savoir ce qu’elle fera concrètement.

Moncton a une surface de stationnement totale dans le centre-ville de 42%[1]. Ce pourcentage augmente de façon dramatique lorsqu’on tient compte des rues. Et c’est énorme. Notre ville est un stationnement où les piétons esquivent Toyota et Ford F150. Moncton, si l’envie te prend, tu pourrais lire le chapitre 22 du livre « A Pattern Language », intitulé « Nine Per Cent ». On dit qu’il n’est pas possible de créer un environnement pour les humains lorsqu’on utilise plus de 9% du territoire pour le stationnement[2].

Et puis, ce n’est pas seulement le parcage qui est problématique, c’est l’ensemble du processus qui tire la patte. C’est comme si sous les feux de l’écoblanchiment, il n’y avait que des formes apaisantes. Récemment, Moncton adoptait une motion visant à en faire davantage pour lutter contre les changements climatiques[3]. C’était une belle initiative, mais un mois seulement après avoir timidement balbutié l’urgence climatique, le département d’ingénierie de la Ville proposait de réduire le nombre de trottoirs, qui seraient trop coûteux à entretenir[4]. Et ce mode d’action, cette façon d’opérer n’est pas une situation isolée. Le gouvernement fédéral procède de la même manière : le 19 juin 2019, il déclarait l’urgence climatique au pays[5] et donnait, le lendemain, le feu vert à l’expansion du pipeline Trans Mountain.[6] / [7] On nous prend pour des tartes, des cons ou pour des Tim Bits en souhaitant que le message Instagram suffise à rendre le monde meilleur.

On semble être d’accord, la ville pourrait devenir plus verte et plus humaine. Idées concrètes : Moncton pourrait s’engager à se dé-stationner, elle pourrait nous dire que l’idée proposée par le département d’ingénierie n’ira pas de l’avant et elle pourrait sûrement interdire les « shows de boucanes » comme « The Nationals » et « The Atlanticade » qui viennent chaque année empester la ville de leurs fumées nauséabondes. Ces festivals de la pollution n’ont pas de place dans une ville qui se veut respectueuse de l’environnement. Et s’il n’y a pas de problème, pas de conflit existentiel à tenir de tels évènements, la ville pourrait inviter Greta Thunberg à être maître de cérémonie du défilé. On verra ce qui arrivera.

[1] Surface totale de Moncton: 142 053 298,760 mètres carrés
Surface totale de stationnement: 6 452 935,9 mètres carrés
Jean-Guy Leger, Transportation Coordinator, Ville de Moncton

[2] https://en.wikipedia.org/wiki/A_Pattern_Language

[3] La Ville de Moncton déclare l’urgence climatique
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1162020/moncton-urgence-changements-climatiques-effet-serre

[4] Moins de trottoirs à Moncton? Des aînés s’inquiètent
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1168060/trottoirs-reduction-enlevement-moncton-transport-marche-acadie

[5] Le gouvernement du Canada a officiellement déclaré l’urgence climatique au pays https://www.narcity.com/nouvelles/ca/le-gouvernement-du-canada-a-officiellement-declare-lurgence-climatique-au-pays

[6] https://www.bbc.com/news/world-us-canada-49804234

[7] Ottawa donne le feu vert à l’expansion du pipeline Trans Mountain
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1189941/oleoduc-trans-mountain-canada-alberta-colombie-britannique-petrole


Image Wikipedia: Benh LIEU SONG from Torcy, France – Bay 2 Parking
Parking lot outside of a shopping mall in Collégien, France, demonstrating the design of prioritizing spaces for cars over spaces for people.

Nov 5, 2017
admin

The bus route (2017)

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Sometimes waiting for a bus in a small town takes courage. That day, we were the only ones at the bus stop, which is not a good sign. The size of the crowd is like a measuring cup. The more people at the shelter, the closer the bus and inversely, the fewer people, the farther the bus, the longer the wait. On that day we were the only ones and we were hoping for the best: for the exception to the rule. The sun went down and the northern night came with her big coat. Just as we were wondering if buses were still coming to this bus stop, a pickup truck stopped in front of us with its window sliding down. A quick glance at the truck door revealed that it belonged to the City’s transit department. The driver was leaning toward us, his body language was telling us that he wanted to say something. We approached. The man explained that an accident on a main street was blocking any buses from coming to our location. To our surprise, he offered to drive us home.

John was his name. He had been a bus driver with the City for 35 years and was now in charge of the logistics of moving people. He said that the accident had happened hours ago and police were still busy at the scene. He said that his job was to try to keep the system on time and picking people here and there at any congestion points was actually the best thing to do. John was driving very slowly. The heat was on. It was definitely a comfortable ride. We followed the same route as the bus would have taken and stopped near our home. We thanked our driver for his help.

Sometimes waiting for a bus in a small town takes a lot of courage, but occasionally something unexpected happens, something that could only happen in such a place.

 

Daniel H. Dugas
November 2, 2017

 

Image: By Stu pendousmat at English Wikipedia, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13114323

Jul 9, 2017
admin

We all want the same thing: to leave our children and our children’s children a better community. (2017)

We all want the same thing: to leave our children and our children’s children a better community: Environment/ City of Moncton: Reducing our environmental footprint [1]

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The City of Moncton can do great things. The new Rabbit Brook Trail that goes from Mapleton Road to Reade Street Park is a perfect example of this desire to create a better community.[2] Moncton even has a plan to reduce our environmental footprint. The page on the City of Moncton’s website states that ‘Moncton is a city whose residents believe in sustainability, creativity, and leadership …’ and ‘that fewer cars on the roads mean cleaner air.’ The obvious question is how we are going to achieve this lofty goal with events glorifying vehicles that are notorious for polluting the atmosphere? The cars in the Atlantic National, which is happening right now, are known polluters with extremely high emissions. What is the toxic legacy that is left by the 2000 + cars coming into town every year for this event? Is this part of the ‘children’s children’s better community’? As a pedestrian in the city, I can attest to the difficulty of walking in noxious fumes during this celebration.

And it is not just the Atlantic Nationals filling the air with this rich fuel mixture. Moncton is also home of the Greater Moncton Corvette Club Show & Shine; the Annual Mustang Club Car Show and, of course, the Atlanticade Motorcycle Festival. How many motors will it take for our city to be truly green?

I understand the importance of commerce and having a place where everyone can live their lives, but if we continue to host such damaging environmental events, we should be conscious of our actions. First, we should cross out the line on the City’s website that states ‘… fewer cars on the roads mean cleaner air’, as this is a misleading statement in view of these featured auto events. The second thing that we could do is to perhaps invite one of the Volkswagen executives who ‘pleaded guilty to conspiracy and obstruction of justice charges to get around US pollution rules on nearly 600,000 diesel vehicles by using software to suppress emissions of nitrogen oxide during tests’[3] to be the grand marshal of one of the car exhaust festivals.

 

Daniel H. Dugas
7 July 2017


 

[1] ‘We all want the same thing: to leave our children and our children’s children a better community.’ from:  Environment/ City of Moncton: Reducing our environmental footprint
https://www.moncton.ca/Residents/Environment.htm

[2] Google Maps

[3] Volkswagen pleads guilty to all criminal charges in emissions cheating scandal, The Guardian, 10 March 2017.
https://www.theguardian.com/business/2017/mar/10/volkswagen-vw-pleads-guilty-criminal-charges-emissions-cheating

Mar 10, 2017
admin

There’s no place like home (2017)

Finally, a feel-good story from the East! Moncton is “the place to be,” [1] says Canadian travel blogger Andrew Gunadie – Hurray! Down here, we all know that we live in a special place and I recently heard it said that ‘There’s the good times, the bad times and the Maritimes!”

But let’s start with a bit of background information. The first and the most famous travel writer was Herodotus, the Greek historian who lived in the fifth century BC. The role of any travel writer, he said, “is to be the tourist’s perfect companion: to be articulate, well informed, a skilled raconteur; to include in what he tells [sic] a fair share of the unusual with a dash of the exotic; to tell it all with infinite zest.” [2] Gunadie has many of those qualities, he is articulate, engaging, charming, and I want to believe him. But there is something in his travel truth that made me pause. To say that the City of Moncton is the ‘place to be’ or not, is not the aim of my commentary. I am curious about the tone, the coverage of his story and ultimately what it says about us.

When I first saw Gunadie’s video, I was delighted. Imagine, my hometown was the best place to be! Joy! My second impression was more nuanced. There is something steering the clip that reads like an advertisement. Maybe the ‘place to be’ reminded me of the infamous New Brunswick licence plate tagline, the “Be … in this place”.[3] I understand the necessity of naming things (cafés, pubs and restaurants), of speaking in clichés or memes (beach for oneself, beautiful sunset), but I believe that it is possible to write about a place without sounding like an ad.

A lot of travel writing is about selling something to someone, but it does not have to be like that. Jack Kerouac’s On the Road and Ernesto Che Guevara’s The Motorcycle Diaries are examples of two great works based on actual travel adventures. The genre continues to reinvent itself. In December 2016, Canadian Art Magazine awarded its Art Writing Prize to Calgary Art Critic, Ginger Carlson for her travel essay describing “a journey with artist Nicole Kelly Westman to former mining town Wayne, Alberta, to produce a new work.”[4]

The script of Our Country: Gunnarolla on why Moncton is his favourite place could have been lifted from a Tourism New Brunswick brochure. It is all niceties, product-oriented and we heard it before:

The East Coast is where the friendliest people live
Does anyone do seafood like the East Coast of Canada?
Moncton is perfect for road trips
Having a beach for oneself
Amazing sunsets
Walking ‘on the ocean floor’

This ‘walk on the ocean floor’ has been repeated like a mantra by the operators of the Hopewell Rocks as well as by the New Brunswick Department of Tourism.[5] It is probably something that everybody in New Brunswick does in his or her sleep, but to talk about Hopewell Rocks without mentioning the recent collapse of the Elephant Rock, one of the more popular of the Flowerpot formations, is puzzling. Gunardie surely wants to focus solely on the positive.[6]

The suspension of my belief came in a two-pronged realization. The first prong happened last month when the New Brunswick Department of Tourism announced that it was investing $1.1M for travel writers to promote tourism over the next 4 years[7]. Could this Canadian Geographic feature be part of that program? The second prong came a few days ago, when CBC New Brunswick published an article about Gunardie’s video. When I saw the video on Facebook, I thought that it walked like an advertorial and it talked like an advertorial, so I thought that it was an advertorial, but it did not trouble me, as after all, it was on Facebook. But to see it on CBC News was like seeing a little red flag on the horizon. The question is, why would CBC News would cover an ad? It is important to distinguish between the genuine article and the advertorial. Otherwise, we should have news stories about Leon’s couches.

How we see ourselves is important to consider, how other people see us might be more crucial. Our enthusiastic reaction to the Gunardie’s story is natural, but our social identity and the positive emotions we experience from belonging to any social group, or place, must not be shaped by marketers alone. The book has already been written, it’s called: Tourism Marketing for Cities and Towns and chapter 3: Analyzing the City or Town as a Tourism Product offers food for thought.[8]

Daniel H. Dugas
Moncton, NB

 


 

[1] “Travel blogger says Moncton is ‘the place to be’,” last modified Feb 24, 2017, http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/blog-travel-gunnarolla-moncton-nb-favourite-1.4008283

For an interactive map of « Our Country » see Canadian Geographic, last modified Feb 24, 2017, http://maps.canadiangeographic.ca/our-country/map.asp

[2] Lionel Casson, Travel in the Ancient World, (Hakkert, Totonto, 1974), 111

[3] “N.B. dumps licence plate slogan”, last modified Feb 24, 2017, http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/n-b-dumps-licence-plate-slogan-1.1089931

[4] “Calgary Critic Wins Canadian Art Writing Prize”, last modified Feb 24, 2017, http://canadianart.ca/news/canadian-art-writing-prize-winner-announced/

[5] Tourism New Brunswick, Walk on the ocean floor, last modified Feb 24, 2017, http://www.tourismnewbrunswick.ca/Products/ECs/WalktheOceanFloor-The-Hopewell-Rocks-EC.aspx

[6] “New Brunswick’ s famed Elephant Rock collapses in a pile of rubble”, last modified Feb 24, 2017, https://www.thestar.com/news/canada/2016/03/15/new-brunswick-s-famed-elephant-rock-collapses-in-a-pile-of-rubble.html

[7] “Province pays $1.1M for travel writers to promote tourism over 4 years”, last modified Feb 24, 2017, http://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/cash-coverage-tourism-vacation-1.3991776

[8] Bonita Kolb, Tourism Marketing for Cities and Towns: Using Branding and Events to Attract Tourists, (Routledge, 2017). https://www.routledge.com/Tourism-Marketing-for-Cities-and-Towns-Using-Social-Media-and-Branding/Kolb/p/book/9781138685192

For Analyzing the City or Town as a Tourism Product, see Chapter 3 in Google Books, last modified Feb 24, 2017, http://bit.ly/2n6NjDm

 

Nov 28, 2014
admin

Spem reduxit / Hope restored (2014)

Key Words: New Brunswick, debt, marijuana, traffic code, zombies, marketing
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“Time to rebound is running out”, it’s a “financial disaster”[1], it’s “very concerning”[2], “our regional economy is flat-lining and we are depopulating… it’s a death spiral”[3], it’s a “perfect fiscal storm”[4] and so on. We’ve all heard the song. It’s terrible and it seems that there isn’t much we can do. We are doomed, but are we really?

Here are a few ideas, of what we might be able to do.

P as in POT
The first idea is a simple one: New Brunswick could legalize marijuana (medical and recreational). Our province has vast fields of uncultivated land, which always makes me wonder where have the farmers gone? In addition, our climate is mainly humid continental with warm summers, which is excellent for growing stuff. By decriminalizing marijuana, our province would be the first in the country, and this alone would be an incredible business opportunity.This prospect that has already created waves: in the aim of defining target markets and customers, market research professionals have begun asking Canadians what they think of marijuana. When the questions start flying, you can assume that the product is on its way. Even the Globe and Mail is writing about the future of cannabis in Canada.[5]

I like this idea because it has a two-fold potential: to generate tax revenues, and to become a fountain of youth. Legalize it and they will come. They, the young people from all over the country might consider New Brunswick as a place to live and to settle. This could be the true golden age of New Brunswick. For those who might say that marijuana falls into federal legislation (Controlled Drugs and Substances Act), I would point out that it is the provinces that control the “administration of justice.”[6] Moreover I would invoke the right to economic dignity. I believe that every province has a right to create an environment where its citizens can flourish and to deny New Brunswick the possibility of improved economic revenue would be criminal.

T as in TRAFFIC
The second idea concerns the drivers and the police departments of all towns and cities in New Brunswick. As a pedestrian I can attest to the danger of walking on our streets. There are many factors that make walking a dangerous activity: car culture, changing weather, darkness in winter, cultural misunderstanding on the meaning of yellow lights, etc. The fact is that there is a potential gold mine at every corner and maybe we should be exploiting these open pit deposits. A officer could monitor a crosswalk and give as many fines as necessary to drivers who see the flashing lights, see the pedestrians but don’t think they should slow down.

Z as in ZOMBIES
They are currently hot on TV with; Z Nation, The Returned, The Walking Dead, and of course, there are zombie walks all over the world. We are fascinated by their relentless stamina and as Angela Becerra Vidergar pointed out in a recent article “Zombies are important as a reflection of ourselves.”[7]

The question here is what can these tireless workers do for us? The motto for the city of Moncton is Resurgo, Latin for “To rise up again.” That is zombie speak and is awesome. The province should quickly seize Moncton’s motto, make it its own and market itself as a global hub for anything zombies. Here again, two birds with one stone, during the zombie walks, police could dispense tickets to zombie drivers.

Daniel Dugas
November 27 2014

[1] Richard Saillant, director general of the Canadian Institute for Research on Public Policy and Public Administration in “New Brunswick barrelling toward bankruptcy, analyst warns”, CBC News, April 29, 2014.

[2] Auditor General Kim MacPherson in “Auditor General troubled by debt growth”, CBC NEWS, Dec 05, 2013.

[3] Frank McKenna in, ‘Good governments do not allow mob rule”, The Chronicle Herald, November 4, 2014.

[4] Donald Savoie in “Paying the piper”, Atlantic Business Magazine, February 23, 2012

[5] Jeffrey Simpson, ‘Should Canada do a Uruguay on pot?’ Dec 3 2014.

See also, Jeffrey Simpson, ‘A marijuana measure worth watching‘. Dec 5, 2014.

[6] Sensible BC, Canada’s largest marijuana reform group in Frequently Asked Questions.

[7] Angela Becerra Vidergar in “Stanford scholar explains why zombie fascination is very much alive“, Stanford Report, February 20, 2013.

Zombie Silhouettes by SymbiopticStudios

Spem reduxit / Hope restored is New Brunswick ‘s motto

Click here to read part 1: Home of the New Balance: Nota bene published on August 26 2014.

Aug 2, 2012
admin

Lancement Moncton24 (2012)

La revue Ancrages a le plaisir de vous convier au lancement de son numéro spécial : LIBÉRÉ (E) SUR PAROLE et MONCTON24. Le lancement aura lieu le 4 août à la Boulangerie Grain de Folie, à Caraquet, à partir de 15 h 30 ! Le numéro sera également lancé à Moncton en septembre.

[mise en contexte|

LE 13 MARS 2010, le premier volet de Moncton24 s’est déroulé  sous un soleil étincelant et sous une lune splendide.

Moncton24 a été conçu comme un projet d’écriture à plusieurs voix, un projet polyfunique, qui visait à saisir l’esprit d’une ville ou la substance d’un espace : celui, à la fois matériel et symbolique, que nous habitons, qui nous habite. Cet événement  littéraire a regroupé 24 auteures et auteurs de langue française  et anglaise  qui se sont approprié un endroit de la ville et un temps de la journée (ou de la nuit) et ont écrit un texte sur cet espace et ce moment particulier. 24 auteurs en 24 heures pour recréer, sur un autre plan, la ville que nous habitons.

La contrainte des 24 heures a une longue histoire. Elle correspond à une journée dans  la vie, à une « révolution  de soleil »,  comme l’a écrit Aristote en parlant de la règle des trois unités du théâtre classique. Déjà en 1923, on inaugurait les 24 heures du Mans, la célèbre course automobile d’endurance, où des équipes de pilotes se relayaient jour et nuit sur une piste de 13,000 km. Plusieurs d’entre nous se rappellent peut-être de la série de grands livres illustrés The Day in the Life, qui a débuté en 1981 et où des photographes professionnels tentaient de saisir, en 24 heures, l’essence du coin de pays qui leur avait été assigné. On pourrait aussi rappeler les 24 heures de poésie de Sousse en Tunisie ou encore l’événement slam des 24 heures du mot de Liège.

Moncton 24 s’insère dans cette grande tradition où la mesure du temps encadre l’action des participants et quels moments merveilleux nous avons eu la chance de vivre ! Que ce soit dans un parc ou dans un café, Moncton s’est animée pour devenir un lieu magique de création littéraire.

Les photos de la journée d ‘écriture et de la soirée polyfunique sont disponibles sur flickr.com et sur google map sous la rubrique Moncton24

 

Aug 8, 2011
admin

Belle Soirée Martin-Pître (2011)

Le Festival acadien de poésie a eu lieu entre deux systèmes de basse pression. Entre ces deux appuis-livres météorologiques, il y a eu quelques jours de soleil, en fait assez de lumière pour illuminer les poètes qui n’en demandaient pas mieux. C’était ma troisième participation au Festival et ma première en tant que directeur artistique de la Belle Soirée Martin-Pître où je participais aussi à titre de poète. Cette double occupation a eu un effet d’accélération et d’intensification d’expériences, bref l’adrénaline coulait à flot !

L’élaboration de la Soirée s’est faite en complicité avec les poètes : Joséphine Bacon, Jacques Proper Bazié, Francis Catalano, Christine Germain, Georgette LeBlanc et Stanley Péan, mais aussi avec Sébastien Michaud et son ensemble (Mike Melanson et Mike Maillet). Le projet n’aurait pu se concrétiser sans le soutien énergétique de mon ami poète Jonathan Roy et le savoir-faire de Jérôme-Luc Paulin à la manipulation vidéo.

Un spectacle existe pour être vu et entendu, c’est un acte de partage avec un public. Je crois que nous avons tous ensemble créé quelque chose de fantastique et de magique, quelque chose qui flotte – sûrement, sans doute, encore – avec les aurores boréales et australes du monde entier !

 

de gauche à droite : Joséphine Bacon, Francis Catalano, Georgette LeBlanc, Christine Germain, Stanley Péan, Daniel Dugas, Jacques Proper Bazié et Sébastien Michaud

Daniel Dugas

Francis Catalano

Joséphine Bacon

 

Caraquet: le festival de poésie est bien enraciné
Après 15 ans d’existence, l’événement ne cesse de prendre de l’ampleur

par Julie-Anne O'neil
L'Acadie Nouvelle
8 août, 2011

par Julie-Anne O’neil

 

CARAQUET – Après 15 ans d’existence, le Festival acadien de poésie peut affirmer être toujours bien vivant, puisqu’il ne cesse de prendre de l’ampleur à chaque édition. À la clôture des festivités, les organisateurs sont donc en mesure de dire qu’encore une fois, l’événement a été couronné de succès.

Pour cette 15e édition, 15 auteurs et poètes ont été invités à présenter pendant quatre jours leur passion des mots au public.

Ces derniers viennent s’ajouter aux 160 autres poètes et auteurs qui ont déjà pris part à l’événement depuis les touts débuts.

D’ailleurs, dans la programmation de vendredi figurait la Belle soirée de poésie Martin-Pître où l’on a souligné d’une façon bien spéciale les 15 ans du Festival acadien de poésie. Les auteurs invités cette année ont fait la lecture d’extraits des auteurs et poètes qui ont participé à l’événement au cours des 15 années.

Claude Le Bouthillier, écrivain acadien de Bas-Caraquet, affirme avoir adoré cette soirée en grande partie pour les huit minutes accordées à la présentation d’extraits des œuvres littéraires d’anciens participants. D’ailleurs, l’auteur qui a participé à maintes reprises à l’événement, notamment à cette édition-ci, a suggéré à la coordinatrice du festival de refaire cette activité tous les ans.

Chaque édition, tant les auteurs que les gens du public apprécient grandement la qualité de l’événement.

«On se fait souvent complimenter pour la convivialité du festival, pour l’accueil, mais aussi pour les lectures», explique Jonathan Roy, assistant à la coordination.

Au fils des ans, l’événement prend toujours de plus en plus d’ampleur, faisant découvrir au public des auteurs acadiens, mais également de divers horizons de la francophonie.

«On a toujours une place privilégiée pour nos auteurs acadiens, mais notre ouverture sur la francophonie nous permet d’accueillir des gens d’ailleurs», note Violette Lanteigne, coordinatrice de l’évènement.

Cette année de la poésie du Burkina Faso, d’Haïti, et innue était à la programmation.

C’est cette ouverture sur la poésie internationale qui, selon Jonathan Roy, fait évoluer le festival.

«C’est bien de toujours mettre de l’avant nos auteurs acadiens, mais inviter les autres permet aux gens d’ici de s’ouvrir à d’autres types de poésie», note l’assistant à la coordination.

Il poursuit en affirmant notamment que cette ouverture permet la rencontre entre auteurs, qui mène souvent vers des collaborations entre eux.

L’équipe du Festival acadien de poésie a relevé une grande participation du public pour cette 15e année du festival.

Au dire de Violette Lanteigne, l’assistance était plus considérable que les années précédentes. Quant à Jonathan Roy, il affirme que des gens suivent la programmation chaque année.

«C’est la preuve qu’après 15 ans à s’acharner à maintenir le festival, les gens développent un intérêt», poursuit-il.

Bien que le Festival de poésie ne s’est terminé qu’hier, Violette Lanteigne affirme que déjà, ils commencent à brasser des idées pour la prochaine édition.

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Daniel H. Dugas

Artiste numérique, poète et musicien, Daniel H. Dugas a participé à des expositions individuelles et de groupe ainsi qu’à plusieurs festivals et événements de poésie en Amérique du Nord, en Europe, au Mexique et en Australie. Son treizième recueil de poésie « émoji, etc. » / « emoji, etc. » vient de paraître aux Éditions Basic Bruegel.

Daniel H. Dugas is a poet, musician, and videographer. He has participated in solo and group exhibitions as well as festivals and literary events in North America, Europe, Mexico, and Australia. His thirteenth book of poetry, 'émoji, etc.' / 'emoji, etc.' has been published by the Éditions Basic Bruegel Editions.

Date : Mars / March 2022
Genre : Poésie / Poetry
Français / English

émoji, etc. / emoji, etc.

Date: Mai / May 2022
Genre: Vidéopoésie/Videopoetry
Français/English

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